La saga des terrasses se poursuit après le Grand Prix : d'autres événements sont visés

Les inspections du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) pendant les festivités du Grand Prix de la F1 ont semé la controverse, obligeant des propriétaires du centre-ville à démonter les chapiteaux couvrant leur terrasse en plein week-end pluvieux ou à retirer des milliers de dollars de décorations à la dernière minute. Et bien, il semblerait que ces préventionnistes n'ont pas fini de faire couler de l'encre : l'organisation a sévi à nouveau au cours des derniers jours et compte serrer la vis pendant un autre grand événement cet été.

Le 7 juin dernier, au moins deux propriétaires de restaurants de la rue Peel, soit Sandra Ferreira du Café du même nom et Alain Creton de Chez Alexandre, ont chacun écopé d'une amende de plus de 1000 $ après le passage de l'équipe du SIM. Ces personnes ont ensuite été forcées à fermer leur terrasse pendant le service du souper et à démonter leurs chapiteaux pour le jour suivant, car jugés non conformes aux règles de sécurité.

Un scénario semblable est survenu lors du Festival Mural, qui s'est déroulé du 6 au 16 juin dernier. Plusieurs commerces ont dû démanteler leur tente après une inspection du SIM, car elle n’était pas certifiée ignifuge (traitée pour résister au feu). Certains ont tenté de trouver une installation conforme, alors que d'autres « ont manqué des journées d'activités [par] crainte de recevoir des amendes », a témoigné Pierre-Alain Benoit, directeur général du Festival Mural au Journal de Montréal.Cela a donc entrainé des pertes financières.

Un autre événement rassembleur à venir prochainement est dans la mire des préventionnistes.

Ce que tu dois savoir : Des artisan.e.s qui participeront à La Grande Fabrique, les 10 et 11 août prochains sur la rue Sainte-Catherine Est, ont reçu un avis inquiétant de la part de la SDC Hochelaga-Maisonneuve, qui organise l'événement.

À la suite d'une rencontre avec le SIM, cette organisation a communiqué aux membres que tous les chapiteaux devront obtenir une certification attestant leur ignifugation, sans quoi une amende de 2000 $ pourrait leur être infligée, rapporte le Journal de Montréal.

Cela force donc les participant.e.s de la Grande Fabrique à se conformer avant l'événement et à investir au moins 300 $ dans ce type d'installation. « La Ville devrait prendre en considération que des changements comme ça à la dernière minute, ça affecte grandement des petites entreprises », a déploré Stacey Matchim, propriétaire de Paddhawan, une entreprise de savons naturels au quotidien montréalais. À noter que le SIM n'a pas donné suite à la demande d'entrevue du Journal.

La semaine dernière, la mairesse de Montréal Valérie Plante a dit avoir trouvé des solutions pour éviter qu'un scénario comme celui du Grand Prix ne se reproduise, mais elle ne les a pas encore dévoilées publiquement au moment d'écrire ces lignes.