Une école de Montréal instaure un code vestimentaire non genré et ça fait jaser
Les bretelles « spaghetti » c'est permis!

Une salle de classe. Droite : Des élèves sortent de l'École Robert-Gravel.
Le sujet des codes vestimentaires dans les écoles bien fait jaser cette semaine au Québec. Le 17 mai dernier, des élèves partaient en guerre contre le code vestimentaire dit « restrictif » de leur école secondaire, l'école Père-Marquette.
Le conflit a débuté lorsque des étudiantes se sont fait sortir de la classe après une évaluation publique de leur habillement jugée « humiliante » par les jeunes femmes. Il n'en fallait pas plus pour que ces règlements scolaires deviennent source de débats dans les corridors et surtout sur les réseaux sociaux.
À contre-courant, un établissement secondaire du Mile-End à Montréal, l'école Robert-Gravel, a adopté officiellement, ce mercredi 18 mai, un code vestimentaire non genré. Exit l'interdiction de porter des fines bretelles communément appelées « spaghetti », tous.tes peuvent se vêtir comme ils et elles veulent à la condition que les sous-vêtements et les parties intimes ne soient pas exhibé.es.
Cette nouvelle règlementation en a fait réagir plus d'un.es selon les dires du directeur Ronald Jean-Pierre rapportés à La Presse : « Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il y avait des enseignants qui pensaient exactement comme ces parents-là (les mères des jeunes filles qui désiraient un changement du code). Il fallait se trouver une façon que tout fonctionne et que tout le monde s’accorde ».
Les discussions pour abolir l'ancien code ont débuté l'automne dernier. Le proviseur avait alors demandé aux enseignant.es de ne pas intervenir si ils ou elles voyaient des tenues jugées « inadéquates » selon le code.
« Les jupes doivent descendre jusqu’à la mi-cuisse (soit 2 paumes de main de largeur en haut du milieu du genou) pourvu qu'il y ait présence d'un collant opaque ou d'un legging en dessous qui descend au moins jusqu'au milieu du genou. S'il n'y a pas de collant opaque en dessous, la jupe doit arriver au milieu du genou. », peut-on lire sur l'ancienne publication du code de l'école Robert-Gravel.
Selon Ronald Jean-Pierre, rien de réellement problématique n'a été porté par les adolescent.es depuis la mise en place de ces règlements : « On a vu des épaules, des bretelles spaghettis, des bretelles de soutien-gorge, mais aucune situation problématique », a-t-il mentionné à La Presse.
Ce n'est pas la première fois que les codes vestimentaires créent la controverse, puisqu'en 2020, des étudiants de plusieurs écoles secondaires de la province s'étaient présentés en jupe en cours afin de montrer leur désaccord face à ces règlements jugés « sexistes ».
À noter que le nouveau code de l'école Robert-Gravel n'est pas encore mis à jour sur le site de la commission scolaire.