Photo nue du député québécois : Les derniers développements dans l'affaire
Un député du Bloc Québécois a avoué avoir pris la photo.
Le 14 avril, le député de Pontiac, William Amos est apparu nu sur Zoom lors de la période de questions à la Chambre des communes à Ottawa. Depuis, la photo est devenue virale sur Twitter et dans les médias.
« C'était une erreur malheureuse. Ma vidéo a été allumée accidentellement alors que je me changeais en vêtements de travail après avoir fait du jogging. Je m'excuse sincèrement auprès de mes collègues de la Chambre des communes pour cette distraction involontaire... », avait expliqué William Amos sur son compte Twitter.
Suite à cette fuite de photo, une enquête a été réclamée par le leader du gouvernement, Pablo Rodriguez, pour le cas de son collègue de Pontiac.
Quels sont les derniers développements de l'affaire ?
Les Canadiens ont appris le 21 avril dernier que l'auteur de cette photographie est un député bloquiste.
« Monsieur le Président, je tiens aujourd'hui à présenter mes excuses à la Chambre pour avoir enfreint le Règlement en prenant une photographie d'un collègue lors de la période des questions orales du 14 avril dernier. [...] Pour terminer, je tiens à dire que je n'ai aucune idée de la manière dont cette photographie a pu se retrouver dans les médias, et, dans les circonstances, ce sera le seul commentaire que je ferai », a annoncé le député d'Abitibi-Témiscamingue, Sébastien Lemire, à la Chambre des communes.
Le lendemain, William Amos a déclaré avoir apprécié que « le député Sébastien Lemire » ait pris contact avec lui pour l'informer « qu'il est l'auteur de la photo » ainsi « qu'il se soit excusé » auprès de sa famille.
Pourquoi l'affaire prend une autre tournure ?
Anthony Rota, le président de la Chambre des communes, était responsable de l'enquête et a donné son délibéré ce 26 avril.
« Les événements de cette journée constituent une violation flagrante de nos règles et, ce qui est plus important encore, un affront à l'autorité et à la dignité de la Chambre des communes et des députés. »
« Une capture d'écran, la prise de photo d'un écran ou l'enregistrement vidéo des délibérations de la Chambre ou d'un de ses comités, qu'elles soient publiques ou non, sont absolument défendus », a-t-il conclu.
Y aura-t-il des sanctions ?
Dans une entrevue avec La Presse canadienne, rapportée par Le Droit, le whip du gouvernement, Mark Holland, aurait affirmé exiger des sanctions envers Sébastien Lemire lors de la prochaine réunion du Bureau de régie interne, l'organe directeur de la Chambre des communes, qui aura lieu le mois prochain.
S'il y avait faute de consensus, il aurait laissé entendre que l'affaire pourrait être traduite en justice.
De son côté, William Amos s'est lui aussi exprimé à La Presse canadienne en relevant que les circonstances de l'affaire restent floues et qu'il souhaite que la lumière soit faite sur plusieurs questions.
« On ne connaît qu'un seul détail, qui a pris une photo initiale. On ne sait pas avec qui il l'a partagée, pourquoi il l'a partagée, avec qui les autres personnes l'ont partagée, c'est quoi la chaîne de transmission? Il faut décortiquer tout ce qui s'est passé», a-t-il affirmé.