Une bannière géante avec une caricature de Geneviève Guilbault fait jaser à Québec (PHOTO)
La ministre est représentée en autruche.

Déploiement d'une bannière lors d'une manifestation à Québec. Droite : la ministre Geneviève Guilbault.
Tous les moyens sont bons pour faire parler lors d'une négociation avec le gouvernement et les agent.es des services correctionnels l'ont bien compris. Iels ont déployé, au matin du 2 mars 2022, une immense bannière devant le bureau de circonscription de la ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault dans le but de faire entendre leur cause.
Ce « coup d'éclat » s'inscrit dans une longue liste d'actions prises par leur syndicat, dont l'une la fin de semaine dernière à Montréal, où la même bannière avait été déployée sur la façade des bureaux du Conseil du Trésor pour souligner la reprise des négociations.
Sur les photos partagées par la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), on voit la bannière arborant une caricature de la ministre représentée en autruche. « Sortez-vous la tête du sable, Madame la Ministre », peut-on lire.
Les agent.es des services correctionnels affirment ne pas se sentir assez reconnu.es et les hausses de salaire proposées par le gouvernement ne leur conviennent pas. La pandémie de COVID-19 joue beaucoup sur le moral de ces employés qui se considèrent comme « oubliés de la pandémie ». En janvier 2022, Le Droit a rapporté que de 10 à 20 % des agent.es correctionnel.les ont été atteint.es par cette infection.
« Les nombreuses éclosions de coronavirus vécues dans leurs milieux de travail ont ajouté un poids considérable au travail excessivement stressant et dangereux qu’elles et ils accomplissent dans les établissements de détention québécois », déplore Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN).
Sans contrat de travail depuis près de deux ans, ils dénoncent aussi des « problèmes d'attraction et de rétention de main-d’œuvre » puisque c'est un « métier difficile et dangereux ».
La ministre Guilbault n'a toujours pas réagi à ces moyens de pression.
À noter que l'écriture inclusive est utilisée pour la rédaction de nos articles. Pour en apprendre plus sur le sujet, tu peux consulter la page du gouvernement du Canada.
La photo de couverture de droite est utilisée à titre indicatif seulement.