Mencaces, violences physiques: Le personnel de soutien des écoles du Québec sonne l'alarme
735 personnes ont été menacées de mort, dont 122 au moins une fois par semaine.

Le personnel de soutien des écoles du Québec affirme être victime de menaces et d'agressions physiques.
Violences physique et psychologique, menaces, insultes : c’est un cri du cœur que pousse la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Selon un nouveau sondage interne, les conditions de travail du personnel de soutien dans les écoles du Québec sont carrément alarmantes.
À lire également : Voici les 16 secteurs d’emploi les mieux payés au Québec en ce moment
Le coup de sonde, mené auprès de 6 129 membres du secteur scolaire, met en lumière une réalité troublante : plus de la moitié des répondantes et des répondants disent avoir été victimes de violence physique ou de menaces dans le cadre de leur travail.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 56 % des personnes sondées affirment avoir reçu des menaces de violence physique et 52 % disent avoir subi de la violence physique directe.
Si les élèves sont majoritairement en faute, les parents, les collègues et les membres de la direction sont également pointé.e.s du doigt.
Parmi les agressions rapportées, on retrouve des cris avec colère (61 %), du langage grossier (62 %), des menaces de mort (14 %), des attaques avec des objets (24 %) et même des gestes à caractère sexuel (9 %).
Quelque 735 personnes ont été menacées de mort, dont 122 au moins une fois par semaine, alors que 247 disent avoir été touchées aux parties intimes, des situations « qui ne devraient jamais se produire dans aucun milieu de travail », insiste la FEESP-CSN.
Beaucoup de détresse psychologique
Au-delà de la violence physique, la pression psychologique pèse lourd. Selon la fédération, 48 % du personnel de soutien scolaire présente un niveau élevé de détresse psychologique, et 13 % vivent une détresse très élevée.
Le phénomène du présentéisme, soit le fait de travailler malgré un problème de santé, est aussi « préoccupant », puisque 62 % des répondantes et des répondants ont admis le faire. Plus du quart du personnel (26 %) pense également à quitter son emploi.
La FEESP-CSN juge inacceptable que le gouvernement de François Legault tente d’exclure le secteur de l’éducation de certaines protections prévues dans le projet de loi n° 101 (PL101), qui vise à améliorer les lois du travail.
Selon la fédération, cette décision réduirait la protection en santé et sécurité au travail pour des milliers d’employé.es du réseau scolaire.
« Nous demandons que le gouvernement recule et applique les mêmes mécanismes de prévention pour tout le secteur de l’éducation », a déclaré la FEESP-CSN, qui réclame une intervention urgente du ministère de l’Éducation et des centres de services scolaires.
L’organisation presse aussi le gouvernement de reconnaître pleinement le rôle fondamental du personnel de soutien dans le système éducatif québécois.
La FEESP-CSN rappelle que ces personnes sont le pilier invisible des écoles du Québec, souvent oubliées malgré leur contribution essentielle, car « sans personnel de soutien, rien ne fonctionne dans une école ».
Des outils d'IA peuvent avoir été utilisés pour soutenir la création ou la distribution de ce contenu ; cependant, il a été soigneusement édité et vérifié par un membre de l'équipe éditoriale de Narcity. Pour plus d'informations sur l'utilisation de l'IA, nos normes et notre éthique journalistique, veuillez consulter la page Normes Éditoriales de Narcity.