Québec a annoncé le mois dernier des restrictions budgétaires en éducation de l'ordre de 570 millions de dollars pour la rentrée scolaire 2025-2026. Or, force est d'admettre que la population est en grogne face à cette décision, alors qu'une pétition lancée à l’Assemblée nationale par le Parti Québécois contre les coupures a franchi le cap des 151 000 signataires lundi soir.
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C’est le député de Matane–Matapédia, Pascal Bérubé, qui parraine la pétition mise en ligne le 23 juin dernier. Cette dernière demande au ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, et au gouvernement de faire une croix sur les coupes budgétaires.
Deux semaines plus tard, soit le lundi 7 juillet au soir, la pétition avait déjà atteint les 150 000 signatures. Au moment d'écrire ces lignes, elle était à 151 188. À ce rythme, elle pourrait bien battre le record du site de l’Assemblée nationale datant de 2011.
Une campagne réclamant la démission du premier ministre Jean Charest avait alors recueilli 247 379 signatures, dont 200 000 en moins d’une semaine.
Retour sur les restrictions
À la mi-juin, le ministre Bernard Drainville a exigé que les écoles publiques et privées du Québec coupent pour 570 millions de dollars, en plus d’imposer aux établissements des mesures d’optimisation du personnel.
De nombreux organismes se sont regroupés pour former une coalition contre les restrictions budgétaires en éducation, allant de regroupements de parents aux directions d’écoles et de centres de services scolaires, en passant par diverses associations.
La Fédération du personnel de soutien scolaire et la Fédération du personnel professionnel de l’éducation, toutes deux affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), ont même porté plainte contre les restrictions budgétaires en éducation auprès du Protecteur du citoyen.
« Il est évident que nous sommes de plus en plus nombreux à manifester notre opposition et notre indignation quant aux intentions et aux choix du gouvernement. Et nous serons de retour dès la rentrée en mode action », fait valoir par communiqué le président de la CSQ, Éric Gingras.
Il affirme d’ailleurs que les mesures d’optimisation du personnel auront « des impacts concrets sur les services rendus aux élèves, notamment ceux qui ont des besoins particuliers ».
Dans une tournée médiatique, le ministre Drainville a lui-même concédé qu’il n’était pas garanti que chaque élève recevrait l’aide nécessaire à sa réussite.