Crise au PLQ : On revient sur la débâcle du parti des derniers jours
Ça brasse à Québec! 👀

Une crise survient actuellement au sein du Parti libéral du Québec (PLQ) et ce n'est pas près d'être réglé.
À moins d’un an des prochaines élections provinciales, le Parti libéral du Québec (PLQ) fait parler de lui depuis le début de la semaine, mais pas pour les bonnes raisons. Suspension, congédiement, enquêtes : on te résume toute la bisbille qui survient actuellement au sein des troupes de Pablo Rodriguez.
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Le tout a commencé ce lundi 17 novembre en fin de journée, lorsque la députée de Saint-Laurent et alors cheffe parlementaire de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale, Marwah Rizqy, a envoyé un courriel à l’interne annonçant le congédiement immédiat de sa directrice de cabinet, Geneviève Hinse.
Les motivations derrière le renvoi soudain de cette alliée du chef du PLQ, Pablo Rodriguez, restent encore floues. Selon La Presse et le Journal de Québec, citant diverses sources internes, Rizqy reproche à Hinse d’avoir utilisé des fonds publics pour financer des activités partisanes, dont une tournée régionale du chef du parti.
Dur lendemain de veille
Mardi matin, Marwah Rizqy a été convoquée au bureau de son chef. La rencontre, qui a duré une dizaine de minutes, a été fatale : elle a été suspendue pour un temps indéterminé du caucus libéral pour « bris de confiance » et donc démise de ses fonctions de cheffe parlementaire.
Lors d’un court point de presse à la sortie de son bureau, Pablo Rodriguez a confirmé que cette suspension était directement liée au renvoi de Mme Hinse.
Mme Rizqy a « renvoyé la cheffe de cabinet sans m’en parler au préalable, sans qu’il n’y ait eu de discussion à ce sujet », a-t-il précisé, ajoutant que « ça a été un effet de surprise total pour moi, pour les membres du caucus également ».
« C’est à mon avis quelque chose de très sérieux », a dit le chef libéral.
C’est donc ainsi que cette dernière siègera, jusqu’à nouvel ordre, comme députée indépendante, aux côtés des cinq ex-caquistes Maïté Blanchette Vézina (Rimouski), Isabelle Poulet (Laporte), Youri Chassin (Saint-Jérôme), Pierre Dufour (Abitibi-Est) et Lionel Carmant (Taillon).
Pour l’instant, le poste de chef parlementaire a été confié à André Fortin. L’ancien chef intérimaire Marc Tanguay devient pour sa part whip, prenant la place de M. Fortin.
Une enquête sera lancée
Dans un article paru ce mercredi 19 novembre, le Bureau d’enquête de Québecor révèle une série de messages textes qui seraient à l’origine de la crise interne au PLQ.
Selon les captures d’écran, les échanges laissent croire que des membres du parti ayant appuyé Pablo Rodriguez durant la dernière course à la chefferie auraient touché de l’argent en guise de récompense.
Selon Le Journal, le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) se pencherait maintenant sur cet épineux dossier.
Quant à Pablo Rodriguez, il a annoncé sur les réseaux sociaux lancer une enquête externe.
« Les allégations publiées aujourd’hui sont graves, écrit-il. Parce que nous prenons cette situation extrêmement au sérieux et que nous voulons faire toute la lumière, j’ai demandé au président du Parti libéral du Québec de mandater une firme externe et indépendante afin de mener une enquête complète, analyser l’ensemble des faits et établir clairement les conclusions qui s’imposent. »
Il a d’ailleurs été mentionné sur les ondes du 98,5 FM que c’est notamment la députée caquiste Alice Abou-Khalil qui serait derrière les textos révélés par Québecor, chose qu’elle a niée catégoriquement sur Facebook
« Je veux être claire : je n’ai absolument rien à voir avec cette histoire. Les textos dévoilés dans l’article du Journal de Montréal ne viennent pas de moi. Je ne suis pas la personne impliquée dans cet échange », a écrit la députée de Fabre.
