La Sûreté du Québec t'explique pourquoi la police peut utiliser un téléphone au volant
Un danger pour toi, mais pas pour eux?

Que ce soit pour planifier un itinéraire ou envoyer un message texte, l’utilisation du cellulaire au volant d’un véhicule en mouvement est strictement interdite par la loi au Québec. Or, il n’est pas rare de voir des policiers ou policières utiliser leur téléphone en pleine conduite de leur voiture et la Sûreté du Québec (SQ) a voulu mettre les choses au clair.
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Même si c’est interdit depuis 2008 et que la réglementation s’est durcie en 2018, plusieurs personnes continuent d’utiliser leur appareil électronique en conduisant leur voiture.
Au cours des dernières semaines, la SQ a publié une courte vidéo sur son compte TikTok pour expliquer pourquoi il est possible de voir des policiers ou des policières utiliser leur téléphone en pleine conduite.
« On va mettre quelque chose au clair. Vous pouvez arrêter de nous prendre en photo et de nous filmer, parce que dans le cadre de nos fonctions, les policiers, les pompiers et les ambulanciers ont le droit d’utiliser l’appareil cellulaire au volant d’un véhicule, et c’est la même exemption qui s’applique pour les terminaux véhiculaires », explique d’emblée le sergent Frédéric Deshaies, porte-parole de la SQ.
@sureteduquebec_officiel Est-ce normal de voir un policier avec son cellulaire à la main en conduisant ? 🤔 #tiktokquebec #fyp #police #patrouille #question ♬ son original - Sûreté du Québec
Il rappelle qu’il n’y a « absolument rien de nouveau là-dedans », puisque les corps de police échangent de l’information au volant de leur véhicule depuis 1946, avec l’arrivée des radioémetteurs.
« Aujourd’hui, l’appareil cellulaire, ça a bonifié nos systèmes de communication », ajoute le sergent Deshaies.
Le porte-parole note également qu’il existe certains types d’appels pour lesquels la police ne souhaite pas que l’information circule trop ou soit entendue par trop de monde, notamment lors d’interventions en lien avec des enfants, des agressions sexuelles ou l’annonce d’un ou de plusieurs décès.
Le sergent Deshaies le concède : il peut y avoir des agent.e.s de la paix qui utilisent leur appareil à des fins personnelles.
« Vous avez parfaitement raison [...] mais comme dans tout milieu de travail, si un employé ne respecte pas les règles qui sont en place, il s’expose à des conséquences. C’est la même affaire pour nous », conclut-il.
Ce que dit la loi
Au Québec, la loi ne laisse aucune place à l’interprétation : utiliser un cellulaire ou un appareil électronique portatif au volant, c’est interdit, peu importe que tu sois en mouvement ou à l’arrêt dans le trafic. Juste le fait de tenir ton téléphone en main — ou même de le coincer entre ton épaule et ton menton — suffit à te mettre dans l’illégalité.
Quelques exceptions s’appliquent, comme composer le 911 ou présenter une preuve de paiement. Ton écran GPS est permis, mais seulement s’il est bien fixé et affiche des infos utiles à la conduite.
Et si tu te fais pogner? Prépare-toi à payer entre 300 $ et 600 $ d’amende, à récolter 5 points d’inaptitude et, en cas de récidive, à perdre ton permis jusqu’à 30 jours, selon la Société de l’assurance automobile du Québec.
La photo de couverture est utilisée à titre indicatif seulement.
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