Bryan McCormick se fait refuser la libération conditionnelle et voici pourquoi
L'ex d'Élisabeth Rioux doit encore purger 4 mois et demi de prison.

Bryan McCormick.
Six semaines après avoir été condamné à six mois de prison, Bryan McCormick, l'ex d'Élisabeth Rioux, s'est fait refuser une sortie préparatoire à la libération conditionnelle. Il devra donc demeurer derrière les barreaux, malgré qu'il ait déjà purgé le sixième de sa peine.
D'après ce qu'on peut lire dans la décision rendue le 16 août 2022 par la Commission québécoise des libérations conditionnelles (CQLC), et dont Narcity a obtenu une copie, le détenu n'aurait pas démontré une « sincère motivation à investir une réelle démarche de changement ».
Bien qu'il n'ait pas récidivé durant les procédures judiciaires précédent sa condamnation, les autorités ont dénoté que Bryan McCormick ne s'est « mobilisé dans aucune mesure thérapeutique sérieuse », en plus de ne pas avoir « déployé d'effort pour circonscrire et au besoin, traiter » un possible problème de santé.
Rappelons que l'homme de 29 ans a plaidé coupable à des accusations de menaces, voies de fait et méfaits dans un contexte de violence conjugale pour des événements qui se sont déroulés entre le 1er novembre 2019 et le 29 septembre 2020.
Un comportement « préoccupant »
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La Commission reconnaît que McCormick présente certains remords, mais le fait que sa prise de responsabilité soit mitigée a joué en sa défaveur. « Vous dites d'abord prendre entièrement la responsabilité de vos gestes, tout en mitigeant vos propos en référant notamment à du tiraillage et à la blessure à la lèvre de la victime que vous dites avoir causée en lui faisant un bisou. Vous louvoyez, et dites qu'il y a deux côtés à une médaille. »
Le niveau de violence et la durée des délits ont aussi été pris en considération par les commissaires Jean-Pierre Gagné et Jean Dugré.
« Votre comportement au moment des délits est très préoccupant. Vous présentiez alors une instabilité marquée et vous avez déployé de la violence sous diverses formes, envers votre partenaire intime. La séquence délictuelle s’étiole sur près d’une année. […] Vous avez sciemment choisi la violence à l’égard de votre partenaire intime comme moyen de contrôler votre environnement conjugal. Les délits sont objectivement graves, de nature à laisser des séquelles importantes à la victime », est-il indiqué.
Selon le résumé des faits déposé au tribunal, les épisodes violents décrits mentionnent que McCormick aurait, entre autres, pris son ex-conjointe par les cheveux, l'aurait étranglé de ses mains, lui aurait écrasé la tête avec son pied et lui a cogné la tête sur le lit.
« Quant aux menaces, vous lui avez notamment dit que vous alliez la tuer, la brûler vivante, et lui tirer une balle dans la tête », détaille la Commission.
Au final, les autorités ont tranché que le risque de récidive que présente Bryan McCormick est « inacceptable » et la détention demeure la mesure appropriée pour Bryan McCormick. La fin de sa peine de 184 jours est prévue au début janvier 2023.
On rappelle à toute personne victime de violence ou connaissant une personne en détresse que plusieurs ressources existent, comme SOS violence conjugale (1-800-363-9010).