COVID-19 : Environ 15% des Canadiens ont ces symptômes des mois après l’infection
Il y a un variant qui a moins d'impacts que d'autres...

Une boite de test COVID-19.
Cela fait plus de deux ans que la pandémie de COVID-19 rythme le quotidien des Québécois.es. Certain.es ont été réinfecté.es, tandis que d'autres ne l'ont jamais eue. Ce lundi 17 octobre, Statistique Canada a publié en partenariat avec l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), les premières données récoltées à l'échelle nationale concernant les citoyen.nes qui ont eu des symptômes à long terme après avoir été testé.es positif.ves à la COVID-19 ou qui ont soupçonné.e avoir contracté la maladie.
Notons que ces données sont basées sur le deuxième cycle de l'Enquête canadienne sur la santé et les anticorps contre la COVID-19 (ECSAC-2) via des informations qui ont été recueillies du 1er avril au 15 août 2022. Des informations supplémentaires sur ces sujets seront publiées par l'ASPC dans les prochains jours.
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Est-ce qu'une partie de la population est plus touchée par la « COVID longue »?
Selon les résultats provisoires de l'ECSAC, ce serait 32 % des Canadien.nes de 18 ans et plus, soit plus d'un tiers de la population, qui aurait eu un résultat positif à la COVID-19. On parle aussi de 8,3 % de la population qui soupçonne d'avoir eu la COVID-19.
Parmi elleux, ce sont 14,8 % des adultes canadien.es qui avaient toujours des symptômes trois mois ou plus après une infection. En d'autres mots, ce qu'on appelle la « COVID longue » toucherait 1,4 million d'adultes au pays.
Les chiffres révèlent que les femmes (18%) seraient plus nombreuses à avoir des symptômes sur le long terme par rapport aux hommes (11,6%). Par contre, il n’y aurait « aucune différence significative » concernant les groupes d'âge touchés.
« Bien que les recherches à ce sujet soient en cours, et que toute personne ayant été infectée risque d'avoir des symptômes prolongés et récurrents, certaines études laissent croire que ce risque est plus important chez les personnes ayant eu les symptômes de la COVID-19 les plus graves lors de leur infection initiale », a déclaré Statistique Canada.
Ce sont 36,4 % des personnes qui ont eu des symptômes graves au moment du premier test positif qui ont eu des symptômes ayant duré trois mois ou plus. Ce chiffre diminue pour celles et ceux qui ont des symptômes modérés : 15 % d'entre elleux continuent de ressentir des effets de la COVID-19 à long terme, tandis que c'est seulement 6,3% des citoyen.nes affecté.es qui ont eu des symptômes légers qui ressentent encore des symptômes après trois mois ou plus.
Quels sont les symptômes de la COVID-19 longue qui durent le plus longtemps?
Les symptômes qui auraient duré trois mois ou plus les plus persistants sont la fatigue (72,1%), la toux (39,3%), de l'essoufflement (38,5%) et du brouillard mental (32,9%).
Notons que ce serait environ un adulte sur trois qui aurait guéri de ses symptômes une première fois avant de les développer une nouvelle fois.
« Un pourcentage plus élevé d'hommes (37,2 %) que de femmes (28,7 %) ont déclaré que leurs symptômes avaient disparu, puis réapparu. Le pourcentage d'adultes canadiens chez qui les symptômes ont réapparu après la guérison a également varié selon le groupe d'âge, et il était plus faible chez les personnes de 65 ans et plus (24,5 %), par rapport aux autres groupes d'âge », précise Statistique Canada.
Est-ce que les variants ont un impact sur les symptômes de longue durée de la COVID-19?
Le variant Omicron aurait réduit le pourcentage de Canadien.nes qui ont éprouvé des symptômes sur une longue durée. Omicron était la souche de SRAS-CoV-2 qui était dominante en décembre 2021. Le variant était moins virulent, mais beaucoup plus contagieux que les précédents.
En plus de cela, les résultats provisoires de l'ECSAC révèlent que, que ce sont 25,8% de celles et ceux qui ont été infecté.es par la COVID-19 avant décembre 2021, qui ont eu des symptômes trois mois ou plus après leur infection.
Par contre, les citoyen.nes qui ont été infecté.es en décembre 2021 ou après, ne sont que 10,5 % à avoir des symptômes sur le long terme.
La photo de couverture est utilisée à titre indicatif seulement.