Voici tout ce qu'on sait sur l'ado de 15 ans tué par un policier à Longueuil
Une enquête indépendante est en cours.

Un adolescent de 15 ans tué par au moins un tir policier ce week-end à Longueuil.
Nooran Rezayi, un adolescent de 15 ans, a perdu la vie dimanche 21 septembre après avoir été atteint par au moins un tir policier. Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) intervenait alors à la suite d’un appel au 911 concernant la présence de jeunes armé.e.s dans un quartier de Saint-Hubert. Retour sur ce drame qui demeure encore sans réponse.
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Survenu en plein après-midi, l’événement a ébranlé les citoyens et citoyennes de Saint-Hubert ainsi que de toute l’agglomération de Longueuil, suscitant de vives réactions et de nombreux questionnements. Une enquête indépendante a été ouverte afin de faire la lumière sur les circonstances de cette tragédie.
Retour sur les évènements
Dimanche après-midi, vers 14 h 45, le SPAL a été dépêché dans un quartier cossu de Saint-Hubert, sur la Rive-Sud de Montréal. Une personne du voisinage aurait aperçu une quinzaine de jeunes possiblement armé.e.s à l’intersection des rues Joseph-Daigneault et de Monaco.
Selon les informations disponibles, Nooran Rezayi aurait tenté de fouiller dans son sac à dos. L’un des policiers dépêchés sur place aurait alors ouvert le feu en sa direction l’atteignant au moins une fois.
Des manœuvres de réanimation ont été tentées auprès de l’adolescent en attendant l’arrivée du service ambulancier. Son décès a finalement été constaté à l’hôpital.
Une enquête indépendante lancée
Dimanche en début de soirée, le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) a confirmé qu'elle déclenchait une enquête sur les circonstances de l'intervention impliquant le SPAL ayant causé la mort.
« Le BEI enquête dans tous les cas où une personne, autre qu'un policier en service, décède, subit une blessure grave ou est blessée par une arme à feu utilisée par un policier lors d'une intervention policière ou durant sa détention par un corps de police », indique le communiqué.
À la suite de démarches d'enquêtes, Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a également annoncé déclencher une enquête parallèle à celle du BEI. Selon les informations de l'Agence QMI, les forces de l'ordre montréalaises devraient se pencher sur les évènements qui ont précédé la mort de Nooran Rezayi.
Le BEI a fait le point
Lors d'une conférence de presse ce mardi 23 septembre, le BEI a fait le point sur le drame survenu deux jours plus tôt.
La directrice du BEI, Me Brigitte Bishop, a confirmé qu'une quinzaine de témoins - civil.e.s et policier.ère.s - avait été rencontrée. C'est notamment le cas de plusieurs jeunes faisant partie du groupe qui accompagnait l'Adolescent de 15 ans lors des évènements.
Au total, une seule arme a été saisie, soit celle du policier ayant fait feu en direction de la victime, mais également des bats de baseball ainsi que des cagoules.
Jusqu'ici, sept vidéos ont été récoltés et, une fois mis ensemble, donnent un portrait complet de la scène, a souligné Me Bishop, soit les moments avant les coups de feu aux tentatives de réanimation pratiquées sur le corps inerte.
Le SPAL a réagit
Dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux ce mardi, le directeur du PSAL, Patrick Bélanger, a confié être « pleinement conscient des nombreuses interrogations et de la douleur que vivent les proches » et la population depuis les évènements du drame.
« Toute la communauté de Longueuil, y compris le personnel du SPAL, traverse une période très difficile depuis dimanche, a-t-il écrit. Nous comprenons la profonde tristesse ressentie par la famille, les amis et toutes les personnes ayant côtoyé ce jeune homme. »
Quant au policier impliqué dans l’histoire, le SPAL a confirmé qu’il était en « arrêt de travail pour une durée indéterminée » et que « son statut sera réévalué à l’issue de cette absence, le cas échéant, en fonction des éléments de l’enquête » qui seront communiqués par le BEI.