Tout savoir sur la nouvelle loi pour les futurs parents qui prend effet en juin au Québec
Tu auras ou adopteras prochainement un enfant? Ça te concerne.

Une nouvelle réforme visant le droit de la famille et les conjoints de fait entre en vigueur le 30 juin prochain au Québec.
Une nouvelle loi sur le droit de la famille entrera en vigueur ce mois-ci au Québec : l’union parentale. Si toi et ta douce moitié devenez prochainement de futurs parents, soit à la suite d’une naissance ou d’une adoption, ce changement risque fort probablement de te concerner. On fait le point.
À lire également : Des soins dentaires GRATUITS seront offerts aux 35-54 ans dès cette semaine au Canada
D’abord, qu’est-ce que l’union parentale? Il s’agit en fait d’un nouveau statut juridique pour les conjoints et les conjointes de fait, qui sont les parents d’un même enfant.
Si tu vis avec ton ou ta partenaire et que vous comptez avoir ou adopter un enfant ensemble à partir du 30 juin prochain, vous serez automatiquement considéré.e.s comme étant en union parentale que vous soyez marié.e.s ou uni.e.s civilement.
Ce nouveau statut matrimonial entrainera des obligations et des droits qui ressemblent à ceux d’un mariage, notamment en ce qui concerne le partage des biens, la résidence familiale et même l’héritage en cas de décès.
Voici ce qu’il faut retenir de la réforme, selon la Loi portant sur la réforme du droit de la famille et instituant le régime d’union parentale, adoptée en mai 2024.
Qu’est-ce que ça change concrètement?
À partir du moment où l’union parentale est formée — soit dès la naissance d’un enfant — certains biens feront partie d’un patrimoine commun, peu importe à qui ils appartiennent officiellement.
Ça inclut la résidence familiale, les biens qui s’y trouvent et les véhicules utilisés par la famille.
Il est toutefois possible de modifier ou exclure certains biens par acte notarié, ou même de se retirer complètement du régime, si les deux conjoints sont d’accord.
Et en cas de décès d’une des personnes du couple, l’autre pourra hériter selon les mêmes principes que dans un mariage. C’est donc dire que c’est fini le temps où les conjoints et conjointes de fait devaient se battre pour prouver leur lien en cour.
Qu'arrivera-t-il en cas de séparation?
Jusqu’à aujourd’hui, les personnes en union parentale n’avaient pratiquement aucune protection en cas de séparation. Dès le 30 juin, les nouveaux parents auront droit à des protections similaires — ou presque — à celles offertes aux couples mariés.
C’est le cas notamment pour l’attribution du bail ou de la résidence familiale, le partage du patrimoine commun et la possibilité de demander une prestation compensatoire si l’un des deux gagne moins d’argent pendant que l’autre s’enrichit grâce à sa contribution.
Toutefois, « contrairement aux couples mariés ou unis civilement, les produits de retraite, comme un REER, les fonds de pension et les gains inscrits au Régime de rentes du Québec ou de programmes équivalents, ne seront pas partagés », note la Chambre des notaires du Québec (CNQ), à moins de les avoir ajoutés à l’union de manière contractuelle.
Et si j’ai déjà un enfant avec mon ou ma partenaire?
Bien que l’union parentale ne concerne que les nouvelles naissances à partir du 30 juin 2025, la réforme prévoit une disposition transitoire.
Donc, si vous êtes déjà parents ensemble avant cette date, vous pourrez choisir de vous assujettir volontairement au régime d’union parentale, par acte notarié ou signé devant témoins.
Ce ne sera pas automatique — comme ce sera le cas pour les nouvelles naissances — mais toi et ton amour pourrez décider d’en bénéficier.
Sinon, le statut d’union parentale prendra automatiquement effet si le couple a un enfant après l’entrée en vigueur de la loi.
Les tribunaux mieux outillés
En cas de conflit, notamment lors d’une dissolution de l’union parentale, des balises seront mises en place pour contrer les abus de procédure judiciaire.
La nouvelle loi donne aux tribunaux des outils concrets pour détecter et punir ce type d’abus en contexte de séparation, précise la CNQ sur son site Web.
C’est notamment le cas « lorsqu’un des conjoints utilise les tribunaux comme arme contre son ex-partenaire en multipliant les recours judiciaires ».
« Cela se fait dans le but de causer du tort et d’appauvrir l’autre partie, qui est généralement plus vulnérable sur le plan économique, en l’amenant à engager plus de frais d’avocat », peut-on lire.
Désormais, les juges pourront condamner ce genre de comportement et forcer le conjoint abusif ou la conjointe abusive à verser des dommages et intérêts à son ex.
- Tout ce que tu dois savoir sur la nouvelle loi sur les pourboires au Québec ›
- Cette nouvelle loi vient d'entrer en vigueur au Québec et ça va impacter tes achats ›
- 7 prestations destinées aux familles ou nouveaux parents au Québec en 2025 ›
- Les prestations pour personnes âgées de juin arrivent - Voici combien d'argent tu peux avoir ›
- 6 crédits d'impôt et prestations que les Québécois peuvent recevoir en juin 2025 ›
- Futurs parents au Québec: Ce qu’il faut savoir sur la nouvelle loi en vigueur cette semaine - Narcity ›
- Trottinette électrique : Toutes les règles à suivre pour éviter 200 $ d'amende cet été - Narcity ›