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On a comparé le « salaire viable » au Québec au reste du Canada et ça fait pitié

L'écart entre le salaire minimum et le salaire viable est problématique.

De l'argent canadien. Droite : un drapeau du Québec et du Canada.

L'écart entre le salaire minimum et le salaire viable au Québec et dans le reste du Canada est important.

Éditeur Junior, Nouvelles

La fin de l’année approche à grands pas et l’heure est au bilan. Alors que le salaire horaire minimum au Québec est actuellement fixé à 16,10 $, cette rémunération demeure largement insuffisante pour permettre à la population de la province de vivre décemment et survivre aux hausses du coût de la vie. À quoi ressemble le salaire viable au Québec et au Canada? On fait le point.

À lire également : Salaire minimum en 2025 : le Québec glisse au 7e rang canadien après les hausses d'octobre

Une étude de l’Ontario Living Wage Network, publiée ce lundi 10 novembre, révèle qu’il y a près de 10 $ de différence entre le salaire minimum en Ontario, établi à 17,60 depuis le mois dernier, et le taux horaire nécessaire pour vivre confortablement dans la région du Grand Toronto (GTA).

On s’est donc demandé si le Québec était dans le même bateau, en termes de disparité entre le salaire minimum et le « salaire viable » pour vivre dans la Belle Province.

L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) a rendu publiques en avril dernier des données quant au « salaire viable » dans diverses régions du Québec.

L’augmentation de 0,35 $ du salaire minimum en mai 2025 ne suffit toujours pas à combler l’écart avec ce que l’IRIS considère comme un revenu décent.

À Montréal, par exemple, cette différence est frappante : une personne seule a besoin de 19,73 $ l’heure pour vivre décemment, soit un écart de 3,63 $ avec le salaire minimum actuel. Et si tu es un.e parent monoparental.e avec un.e enfant en service de garde, il te faudrait gagner 26,81 $ l’heure — un gouffre de 10,71 $ avec le plancher salarial provincial.

L’IRIS précise que ces montants incluent l’ensemble des revenus perçus par un ménage — salaire, pension alimentaire, transferts gouvernementaux — moins les divers paiements effectués à l’État et aux administrations publiques, comme les impôts et les cotisations.

Voici à quoi ressemble le portrait dans d'autres provinces du Canada.

Le salaire viable en Alberta

Au moment d’écrire ces lignes, il n’était pas possible de faire le point dans chacune des provinces et chacun des territoires au Canada, faute de données à jour. Il y a tout de même quelques pistes.

En Alberta, dont le salaire minimum est de 15 $ de l’heure, le salaire « viable » s’échelonnait entre 17,55 $ et 31,40 $ de l’heure selon la communauté en 2024.

Les grandes villes comme Calgary (24,45 $) et Edmonton (20,85 $) se situent dans la moyenne supérieure, en raison du prix du logement et des services, d’après les données de l’Alberta Living Wage Network.

Le salaire viable en Colombie-Britannique

En Colombie-Britannique, le salaire minimum est fixé à 17,85 $ de l’heure, soit 34 807,50 $ par année en 2025. Or, selon les données 2024 du BC Living Wage Network, le salaire viable varie entre 20,81 $ et 28,09 $ de l’heure, selon la région.

Dans des endroits comme Whistler, il faut gagner 28,09 $ de l’heure pour couvrir ses besoins de base, soit 10,69 $ de plus que le salaire minimum en vigueur en 2024.

Le salaire viable en Nouvelle-Écosse

Un tout récent rapport du Canadian Centre for Policy Alternatives (CCPA) souligne que le salaire minimum de la Nouvelle-Écosse est de 15,60 $/h en 2025, soit environ 10 $ de moins que ce qu’il faut gagner à Halifax pour vivre décemment.

Autrement dit, une personne à temps plein au salaire minimum aurait besoin de 350 à 400 $ de plus par semaine pour atteindre le niveau de vie de base calculé par le rapport.

Le salaire viable à Terreneuve-et-Labrador

En 2025, le salaire viable à Terre-Neuve-et-Labrador varie considérablement d’une région à l’autre, illustrant l’ampleur des inégalités de coût de la vie dans la province. Le rapport du CCPA fixe le taux à 25,40 $/h dans la région de St. John’s, à 24,40 $/h dans les zones centrales et de l’Ouest, et jusqu’à 28,30 $/h au Labrador et dans la péninsule du Nord.

Ces chiffres contrastent fortement avec le salaire minimum de 16 $/h, laissant un écart d’environ 9 à 12 $ de l’heure pour vivre décemment. Le rapport souligne que le Labrador connaît l’un des écarts les plus criants du pays, attribuable au coût du logement, aux dépenses de transport et à la dépendance accrue à l’importation de biens essentiels.

Le salaire viable à l’Île-du-Prince-Édouard

À l’Île-du-Prince-Édouard, le salaire viable 2025 se stabilise après plusieurs années de hausse, mais il demeure bien au-dessus du salaire minimum provincial. Pour te donner une idée, le CCPA l’établit à 23,30 $/h à Charlottetown, soit un écart de plus de 7 $/h par rapport au salaire minimum, qui est de 16 $.

La stabilité de ces chiffres s’explique notamment par la mise en place d’un nouveau programme de prestations pour enfants qui aide à réduire un peu la pression sur les ménages. Malgré tout, le rapport conclut que le niveau actuel des salaires demeure insuffisant pour couvrir les besoins de base sans stress financier constant.

Ton salaire est-il plus proche du « salaire viable » ou loin de là?

  • Éditeur Junior

    Jean-Michel Clermont-Goulet est journaliste et éditeur junior chez Narcity Québec. Diplômé de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) en journalisme, il a d’abord fait ses premières armes au sein d’un média spécialisé en techno avant d’embarquer dans la grande famille de Narcity Québec, où il a travaillé de 2019 à 2021. Après un passage dans l'équipe du média numérique 24 heures, où il a traité d’actualité locale, nationale et internationale, Jean-Michel est de retour en force en 2025 pour informer la communauté de Narcity. Bien qu’il soit intolérant au gluten, il mange de la politique à profusion et n’a pas peur de donner son opinion. Il accorde également une importance aux nouvelles concernant divers enjeux sociaux et environnementaux.

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