Taux de détresse psychologique chez les pères: Plus élevé à Montréal qu'ailleurs au Québec
Plusieurs « conditions préoccupantes » ont été observées.

Une main d'enfant dans une main d'homme
La situation est-elle plus difficile pour les pères à Montréal qu'ailleurs au Québec? La réponse semble bien être oui. C'est du moins ce que suggère les résultats d'un sondage de la firme SOM publié par le Regroupement pour la Valorisation de la Paternité (RVP) et partagé par Santé Montréal ce 17 novembre.
Mené auprès de 2 119 pères québécois entre le 1er et le 11 mars 2022, il a été démontré que les papas montréalais ont 30 % plus de risque de tomber dans une situation de détresse psychologique par rapport à la moyenne des pères de la province.
\u201cUn taux de #d\u00e9tresse psychologique chez les #p\u00e8res montr\u00e9alais 30% plus \u00e9lev\u00e9 que dans l\u2019ensemble du Qu\u00e9bec. Une situation qui pr\u00e9occupe les chercheurs et intervenants r\u00e9unis au Colloque r\u00e9gional montr\u00e9alais sur la sant\u00e9 et le bien-\u00eatre des #hommes. \n\u27a1\ufe0f https://t.co/odiYYLpBei\u201d— Sant\u00e9 Montr\u00e9al (@Sant\u00e9 Montr\u00e9al) 1668697740
Selon l'étude, 17 % des pères de l'île de Montréal présentent un indice de détresse psychologique élevé comparativement à 13 % pour l'ensemble du Québec.
Les chercheur.euses et intervenant.es réuni.es dans le cadre du Colloque régional montréalais en santé et le bien-être des hommes, ce jeudi, ont d'ailleurs indiqué qu'iels étaient inquiet.es de cet écart, alors que « plusieurs conditions préoccupantes » ont été observées à Montréal.
Par exemple, le nombre de pères de la métropole présentant un indice de résilience faible serait 35 % plus élevé que dans le reste du Québec. Le sondage démontre aussi que les papas montréalais sont 44 % plus nombreux à avoir subi de la violence lors de leur enfance, 38 % de plus rapportent des relations coparentales insatisfaisantes et un plus grand nombre d'entre eux affirment ressentir un manque de confiance dans leurs aptitudes parentales.
En plus d'être plus à risque de vivre de la détresse psychologique, les pères montréalais seraient plus démunis de ressources que les autres. Dans l'ensemble du Québec, 73% des pères affirment qu'ils sauraient où se tourner pour trouver de l'aide en cas de problème personnel alors que cette proportion s'établit à 65% à Montréal.
Selon le professeur de l'Université du Québec à Trois-Rivières, Carl Lacharité, qui a assuré la direction scientifique de l’étude, « ces constats témoignent de l’isolement de ces pères ».
On rappelle à toute personne souffrant du mal de vivre ou connaissant une personne en détresse que plusieurs ressources existent, comme 1-866-REVIVRE (738-4873).