Devenir père en temps de pandémie : Voici mon honnête expérience

Et un bébé COVID de plus!

Journaliste nouvelles, Narcity Québec
Devenir père en temps de pandémie : Voici mon honnête expérience

Ça peut sonner quétaine, mais, à quelques exceptions près, accueillir un nouveau-né est un cadeau du ciel, que ce soit prévu ou non. Or, la COVID-19 peut venir teinter l'expérience. Il y a certainement une différence entre devenir papa en temps de pandémie et devenir papa avant 2020.

Je sais de quoi je parle, puisque je suis moi-même devenu le paternel d'un bout de chou de 6 lb et des poussières en février dernier.

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Vous vous en doutez donc : ma copine et moi avons couché ensemble durant la première vague, comme, j'ose le croire, plusieurs autres Québécoises et Québécois. À un moment donné, tu as fait le tour des Netflix, Amazon Prime Video et Tou.TV de ce monde.

Après deux mois de congé parental, pourquoi ne pas partager mon expérience ? Après tout, 68 650 personnes ont donné naissance à un bébé entre mars et décembre 2020.

Les neuf mois (ou presque) de gestation

« Tu vas devenir pôpa, Jean-Michel », me dit ma douce moitié en juin dernier. « Attaboy », répondis-je. Maintenant, on fait quoi?

En étant un couple autoproclamé hypocondriaque, faire pousser un être humain en pleine pandémie apporte un lot de stress. Encore plus si tu vis en zone rouge; tu fais cinq fois plus attention et suis cinq fois plus les règles sanitaires.

Malheureusement, la préparation de l'arrivée de la mini-moi a été quelque peu bâclée. Oubliez les cours prénataux en présentiel. Des formations en ligne, payantes ou non, sont toutefois disponibles, mais ce n'est pas la même chose. Il manque un je-ne-sais-quoi.

Et la grossesse sympathique n'est pas un mythe. J'ai pris 50 lb en un an.


L'accouchement

Dès que l'on a annoncé à notre entourage que nous attendions une p'tite cr*sse, plusieurs se demandaient: « Ben là, pourras-tu assister à l'accouchement? », « Qui va couper le cordon ombilical? » ou «La famille pourra-t-elle être présente? »

Oui, oui et non.

Par contre, l'hôpital Charles-Le Moyne, où ma conjointe était hospitalisée, a été bien clair : si le père assiste à l'accouchement, il entre dans la chambre, mais y restera jusqu'au départ de la famille.

Nous sommes donc restés confinés entre quatre murs blancs durant quatre jours, masque chirurgical obligatoire en présence d'un employé. Ce qui est compréhensible. Tu ne veux pas qu'une personne de l'extérieur rentre dans l'établissement avec la COVID-19.

Malheureusement, et on s'en attendait, la visite de la famille immédiate n'était pas permise. D'un côté, ça peut être une bonne chose. C'est un moment assez stressant, tu n'as pas besoin de gérer la belle-mère en plus!

Par contre, il faut le souligner, l'équipe de l'unité Mère-Enfant a été une perle, un sac de diamant, du ketchup sur un pâté chinois!

Elle a réussi à nous faire oublier la COVID-19 le temps d'un accouchement, le temps d'accueillir la petite personne qui, un jour, t'urineras dessus, t'appelleras papa, te feras pleurer lors de sa première journée à l'école, te demanderas un lift ou un 20 piastres pour aller au cinéma.

On a même pu mettre du Céline Dion durant la poussée. Ce n'est pas tout le monde qui peut se vanter d'être né sur "Pour que tu m'aimes encore".

Le retour à la casa

Tu sais que les temps sont spéciaux lorsque tu présentes ton petit amour de bébé à ta famille par FaceTime. Tu as envie d'accoler ta mère, ton père, ta grand-mère, ton grand-père, tes frères et tes soeurs, mais ça n'arrivera pas.

Oui, on a eu de la visite à la maison. Mea Culpa! Par contre, les mesures sanitaires ont été respectées.

Pour vous dire, Bébé M. n'a vu que les yeux des membres de sa famille, port du couvre-visage oblige. Tu veux la tenir? Tu te frottes les mains au savon pendant 20 secondes et tu ajoutes du Purell!

Qu'on le veuille ou non, de nouveaux parents ont besoin du soutien moral de leur entourage, spécialement lorsqu'une des deux personnes développe une dépression post-partum. C'est primordial.

Maintenant que tout est rentré dans l'ordre, hormis la pandémie qui persiste, l'heure est au retour au télétravail.

En devenant parent, tu développes des aptitudes importantes. Je suis maintenant prêt à changer des couches entre deux conférences de presse.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement la position de Narcity Media sur le sujet.

Jean-Michel Clermont-Goulet
Journaliste nouvelles, Narcity Québec
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