Le SPVQ se défend d’avoir partagé une publicité jugée sexiste
Elle n'a pas passé pour plusieurs!

Noune, craque, graine. Ce sont les termes utilisés par le Service de police de la Ville de Québec dans leur dernière campagne de sensibilisation sur le sextage au secondaire. Or, le message n'a pas nécessairement eu les effets escomptés chez les personnes plus vieilles et le corps policier se défend.
La campagne Snap toi pas, lancée en mai dernier dans le cadre du projet Sexto, qui est offert dans les différentes écoles secondaires de la province, aura fait largement réagir, autant pour le visuel, que pour le message qui y est porté en question.
Certaines publications et commentaires sur Facebook criaient au sexisme, affirmant qu'il fallait d'abord éduquer les garçons plutôt que de « mettre la faute » sur les filles.
Le contexte de la campagne
Pour comprendre la campagne Snap toi pas, il faut retourner à la case départ. Jointe par Narcity, la directrice des communications du SPVQ, Marie-Claude Brousseau, explique qu'elle a vu le jour grâce à une collaboration avec des finissant.es en graphisme du Cégep de Sainte-Foy.
« Le Cégep nous a interpellés pour faire un projet de fin d'année [et] on voulait de notre côté un sujet qui touchait pas mal la cible à qui on voulait parler », soit les jeunes du secondaire, raconte-t-elle au bout du fil.
Après avoir sondé les policiers-écoles qui sont déployés à travers le réseau scolaire de la capitale, une préoccupation subsistait; le problème de sextos « toujours grandissant » dans un contexte amoureux, d'où la mise en scène d'un coeur dans les graphismes.
« On voulait créer une campagne pour les jeunes, mais faite par les jeunes », affirme Mme Brousseau, ajoutant qu'il fallait parler aux 12 à 17 ans de la manière dont iels s'expriment.
« Ce n'est pas une campagne qui s'adresse nécessairement [aux adultes] », confie-t-elle, bien qu'il y ait une rubrique pour les parents sur le site Web.
Les visuels en question
Il faut savoir que trois affiches ont été créées par les étudiant.es finissant.es en graphisme.
En premier lieu, il y a celle avec la représentation d'une vulve, puis celle d'un pénis et d'un scrotum, puis une image hybride entre une paire de fesses et une paire de seins, voire aussi de testicules.
Or, il semble qu'une seule image, celle de la noune, ait été relayée sur les différentes plateformes de diffusion utilisées par le corps de police de Québec, d'où le sexisme décrié par les internautes.
Les trois images combinées ensemble, « on se rend compte que l'on s'adresse à [tous et à toutes] », précise Mme Brousseau.
Snap toi pas, Snap toi pas, Snap toi pas
Est-ce voulu de ne pas partager la campagne en grande pompe?
« C'est voulu », répond sans équivoque la directrice des communications du SPVQ.
« Ce n'est pas cool, si la campagne arrive à l'oreille de l'adolescent par ses parents ou par la police », ajoute-t-elle, alors que le SPVQ souhaitait utiliser les réseaux sociaux « pour que le jeune la découvre par lui-même ».
Depuis le début de la crise sanitaire, avec l'école à distance, pour plusieurs des adolescent.es, « la pandémie n'a pas essoufflé le phénomène [du sextage] et les jeunes sont sur leurs appareils plus que jamais », dit-on.
Bien qu'il semble que seule l'image arborant la vulve ait été relayée par les internautes, Marie-Claude Brousseau affirme que toutes les images ont été publiées.
Toutefois, elle confirme qu'elle vérifiera avec l'équipe qui s'occupe des placements média pour la Ville de Québec et le SPVQ, puisque souvent, selon elle, des algorithmes sur les réseaux sociaux font en sorte que plus une publication est visionnée, plus elle sortira du lot.
« Je vais m'assurer avec eux pour savoir si on ne peut pas ajuster le tir », dit Mme Brousseau.
Pourquoi certain.es crient au sexisme?
Selon Mme Brousseau, il se pourrait que peut-être que les personnes qui accusent le SPVQ de sexisme n'aient pas vu tous les visuels.
Bien que le SPVQ reconnaît être conscient d'être sorti des sentiers battus pour cette campagne, l'un de ses buts, dit-on, c'est de piquer la curiosité des 12-17 ans et de les informer sur le phénomène de sextage.
« Peu importe si tu es un garçon ou une fille, à la base, ne fait pas ça », martèle Mme Brousseau. « Même si tu es dans un contexte amoureux. »
À noter que l'écriture inclusive est utilisée pour la rédaction de nos articles. Pour en apprendre plus sur le sujet, tu peux consulter la page du gouvernement du Canada.
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