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Les étiquettes des prix à l'épicerie doivent changer en mai au Québec et c'est la pagaille

Ça va prendre des pancartes pour inclure tout ce qui est demandé! 😳

Des aliments vendus à l'épicerie.

L'affichage des prix des aliments à l'épicerie devra changer à compter du 7 mai 2025 au Québec.

Éditrice sénior, Nouvelles

Prépare-toi à sortir ta loupe à l’épicerie dès le 7 mai prochain, car une nouvelle vague de règles va complètement transformer les étiquettes de prix au Québec.

À lire également : Ce nouveau logo exigé sur certains emballages au Canada va te faire repenser tes choix

Adopté en novembre 2024, le projet de loi 72 vise à renforcer la transparence en matière de prix et à mieux encadrer les pratiques commerciales, notamment dans les commerces alimentaires. Bien que les intentions soient bonnes, l’application concrète de la loi crée une véritable zone de turbulence à quelques semaines seulement de l'entrée en vigueur.

En entrevue avec Narcity Québec, le président du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) – Québec, Michel Rochette, a notamment expliqué qu’un sprint de discussions importantes est actuellement en cours entre les différentes parties impliquées, dont le ministère et l’Office de la protection du consommateur (OPC), afin de démêler les zones de confusion et de permettre aux commerçant.e.s d’être conformes à la loi avant la date limite. On t’explique pourquoi ces nouvelles règles font autant jaser.

Qu'est-ce qui changera sur l'affichage des prix selon la loi?

Dès le 7 mai 2025, les épiceries devront modifier leur affichage en profondeur. Voici les grandes lignes des nouvelles obligations prévues par la loi :

  • Identification claire des aliments taxables : Si un aliment est taxable, cette information devra être indiquée directement à côté du prix.
  • Affichage du prix courant en cas de rabais : Si un produit est offert à rabais, son prix habituel devra être affiché juste à côté du prix réduit.
  • Prix membres vs non-membres : Lorsqu’un prix avantageux est réservé aux membres d’un programme de fidélisation, le prix pour les non-membres devra aussi apparaître, avec une taille de caractères comparable (maximum 25 % plus petit).
  • Offres multiples : Si un ensemble d’aliments est offert à prix réduit (ex. : 3 pour 5 $), le prix à l’unité devra aussi être indiqué, et clairement lisible.
  • Affichage du prix à l’unité de mesure : Pour chaque produit alimentaire, un prix par unité standard (ex. : 100 g, 100 ml) devra être affiché, pour faciliter la comparaison.
  • Normes typographiques : Les étiquettes sur les tablettes devront respecter des tailles minimales : 28 points en gras pour le prix courant, 16 points en gras pour le prix par unité de mesure.

En résumé : beaucoup plus d’informations, et très peu d’espace pour les afficher, surtout sur les petits formats comme les épices ou les bonbons en vrac.

Ce que demande l'Office de la protection du consommateur?

L’Office de la protection du consommateur (OPC) est responsable de l’interprétation et de l’application de cette loi au Québec. Son rôle : faire en sorte que les informations affichées soient claires, précises et complètes.

Mais selon certains détaillants, l’OPC va encore plus loin que le texte de loi :

  • Tous les formats d’affichage sont concernés : pas seulement les étiquettes en magasin. Les circulaires, sites Web, applications mobiles et publicités doivent aussi se conformer aux nouvelles règles.
  • Multiplication des prix affichés : entre le prix régulier, le prix membre, le prix par unité de mesure, le prix total, le prix taxable, etc., une même étiquette pourrait comporter plus d’une dizaine d’informations monétaires.
  • Uniformisation des unités de mesure : tous les produits similaires devront afficher un prix basé sur une unité cohérente. Par exemple, tous les jus en prix par 100 ml, toutes les céréales en prix par 100 g.
  • Et ça s’applique aussi aux animaux : les produits d’alimentation pour animaux de compagnie, comme les croquettes ou les boîtes de conserve, devront respecter les mêmes règles que les aliments pour humain.e.s. Donc oui, même la bouffe de ton chien aura un prix par 100 g affiché en gros sur l’étiquette.

L’objectif est de protéger les consommateur.trice.s contre les mauvaises surprises, mais la mise en œuvre concrète s’annonce complexe et plusieurs affirment que cela pourrait nuire à la lisibilité et semer la confusion chez la clientèle.

La réaction des commerçants : « Une mosaïque d'informations »

En effet, du côté des détaillants, la confusion règne. Michel Rochette, président du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) – Québec, ne mâche pas ses mots :

« Ce que le gouvernement voulait, c’est qu’on comprenne bien la portée du prix. Mais aujourd’hui, c’est une mosaïque d’informations monétaires qui risque de rendre la tâche plus compliquée pour le consommateur », a-t-il indiqué dans une entrevue avec Narcity Québec.

Selon lui, l’OPC a élargi la portée de la loi bien au-delà de ce qui avait été discuté en commission parlementaire.

« Là où l'OPC est allée un peu plus loin, c'est que ça a toujours été compris que c'était en magasin, mais là, ils ont décidé que ça s'appliquait, selon eux, à tout ce qui est à l'extérieur du magasin également. Donc, toute forme de publicité, même un grand panneau, une circulaire ou une application Web, ou un site Web. [...] C'est des modifications qui sont colossales. Et là, la date d'application, c'est le 7 mai. [...] Donc là, il y a tout un enjeu de faisabilité. »

Autre souci : les contraintes typographiques et physiques. Sur un petit flacon d’épices, par exemple, il sera pratiquement impossible d’inscrire toutes les informations exigées. Cela pourrait mener, selon Rochette, à une réduction des rabais pour éviter des affichages trop complexes.

Il ajoute que la loi, telle qu’elle est interprétée actuellement, pourrait créer des incohérences réglementaires, voire pousser des commerces à éviter les promotions, de peur de ne pas respecter toutes les règles.

Devant cette impasse, le CCCD affirme avoir « fait tout ce qu'il fallait par écrit, par courriel, par téléphone pour réitérer qu'il y a un gros problème sur la table ».

« On a multiplié les correspondances auprès du ministre de la Justice et même du MAPAC pour que tout le monde comprenne qu'il est minuit moins une et que les informations qu'on reçoit ne sont pas les mêmes au gré des semaines qui avancent. »

Narcity a contacté l'OPC pour en savoir plus sur leur point de vue concernant la situation. Cet article sera mis à jour dès qu'une réponse sera obtenue.

Si les enjeux restent tels quels, faire ton épicerie pourrait te demander plus de lecture que prévu, à partir du 7 mai 2025.

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  • Éditrice sénior, Nouvelles

    Diplômée du programme de journalisme à l'UQAM, Ariane Fortin a commencé comme rédactrice chez Narcity Québec en 2018. Maintenant éditrice senior, elle dirige une équipe de rédacteurs et d'éditeurs pour couvrir tout ce qu'il se passe dans ta ville. Ariane a joué un rôle important dans le développement de la verticale Nouvelles sur le site et a su fortifier la place ainsi que la crédibilité de Narcity dans l'industrie médiatique de la province. Sa force est le journalisme de service et la vulgarisation de sujets d'actualité complexes pour les rendre informatifs et attrayants pour les lecteurs.

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