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Sommaire

Je vis à Montréal et voici pourquoi je ne prends pas les transports en commun

Je fuis l'insécurité, les parcours interminables et les pannes.

Station de Métro de Montréal.

Insécurités, pannes, délais, retards : Les usagers et usagères du Métro de Montréal découragé.e.s.

Chroniqueuse d'opinion

The opinions expressed in this article are the author's own and do not necessarily reflect the views of Narcity Media.


J’habite sur l’Île et je refuse de prendre le métro ou les autobus de la Société de transport de Montréal (STM). Ce n’est pas de la mauvaise foi, je vous le jure - bien que j'aie la chance d'avoir ma propre auto. C’est surtout pour me simplifier la vie, avec les multiples déplacements que je dois faire avec mon travail et surtout pour réduire mon stress. En effet, s'il y a un mot qui pourrait bien décrire le transport en commun dans la métropole, c'est bien « stressant ».

L'an dernier, la mairesse Valérie Plante a affirmé que les coupes d'un peu moins de 20 millions annoncées par la STM ne toucheraient « absolument pas » à la qualité du service rendu. Intéressant, car je doute de cette prétendue qualité.

Voici les trois raisons pour lesquelles je préfère malgré tout le trafic derrière mon volant à notre transport collectif aucunement efficace.

Écoeurantite face aux parcours trop longs, d’hier à aujourd’hui

Dans les années 2000, lorsque j’étais étudiante et que j’habitais encore chez mes parents à Lachine, dans le Sud-ouest de Montréal, j’utilisais quotidiennement les transports en commun.

Encore aujourd'hui, il n’existe aucun accès au métro à proximité. Les stations les plus proches sont Angrignon et Lionel-Groulx. À l'époque, j’avais trois options d'autobus (les lignes 191, 195 et 495), avec des trajets variant de 25 à 45 minutes pour ensuite accéder au réseau souterrain. Et la situation n'a pas vraiment changé, depuis - sauf pour l'option du train de banlieue qui n'est plus.Puis, au métro, je devais parcourir encore plusieurs stations pour arriver à destination - soit au Cégep Jean-de-Brébeuf (stations Côte-Sainte-Catherine ou Côte-des-Neiges) ou à l’Université de Montréal (station Université-de-Montréal ou Côte-des-Neiges). Mon temps total de trajet : 1 heure et demie.

Quotidiennement, je passais donc trois heures dans les transports en commun, complètement vidée de ma journée.

Je me souviens également de la fois où j’étais très malade et que ma mère devait me transporter à l’Hôpital Sainte-Justine…en transport en commun. Ce fut le trajet le plus long de ma vie.

Autre exemple : ma sœur Émie n’a jamais voulu conduire. Elle réside à Verdun, à proximité d'une bouche de métro. Elle se déplace toujours en en transport en commun, sauf lorsqu’elle a besoin de faire du shopping au Ikea ou de se rendre chez mon frère. Ce dernier réside à Dorval, à seulement 15 minutes de chez elle en voiture, mais à une heure de trajet en bus (il lui faut prendre trois autobus). Impossible de me convaincre, dans ces cas-ci, de la simplicité de la mobilité urbaine.

Le réseau de transports en commun de Montréal est donc loin de desservir tous les Montréalais qui n'ont pas de voiture. Il manque cruellement de service dans l'Ouest (Lachine, Dorval, Pointe-Claire, Kirkland...), l'Est( Mercier-Hochelaga, Tétraultville) et le Nord (Rivière-des-Prairies, Montréal-Nord) de la Ville. Montréal fait donc face à un échec cuisant en matière de mobilité urbaine.

Mes traumas d’étudiante, de parcours trop longs en transport en commun, m’ont suivie jusqu’à aujourd’hui. Comme journaliste résidente dans l’Est de Montréal - il n’y aucune station de métro à proximité de chez moi, je refuse de perdre un temps fou pour me déplacer dans le Sud-Ouest, à Laval ou encore à Longueuil.

Pourtant, une lueur d'espoir s'était incarnée en moi lorsque la Caisse de Dépôt et de Placement du Québec avait annoncé le projet du REM de l'Est. Toutefois, elle s'est aussitôt éteinte car ce nouveau tracé (desservant l'Est, le Nord-Est et Laval) du Réseau express métropolitain ne verra pas le jour avant 2036.

Pourquoi devenir une usagère des transports en commun lorsque le réseau ne me permet pas de gagner du temps et complique même mes déplacements, en raison des pannes et des ralentissements de service? Pourquoi Montréal ne possède-t-elle pas un système de transports efficace comme à Paris ou New York?

En bon franglais : c’est zéro user friendly lorsqu’on habite hors du circuit du réseau du métro, qui est assez central.

Je crains pour ma sécurité (agressions et stations de métro désuètes)

Autre point : la sécurité des usager.ère.s.

Par les temps qui courent, une recrudescence des actes criminels et de la violence est constatée dans le réseau de métro montréalais - au moins 12 attaques envers la clientèle ont été médiatisées depuis le début de l’année.

Cette année, comme nous informe Narcity Québec, les plaintes au STM liées au sentiment d'insécurité se sont multipliées.

À titre anecdotique, ma frangine s’est fait voler à son insu son téléphone cellulaire qui se trouvait dans sa poche de manteau. Comment l’a-t-elle su? Ses écouteurs sans fil étaient connectés à son téléphone qui jouait sa musique. Dans le wagon, Émie m’a raconté qu’une bande de gars n’arrêtaient pas de la fixer. Ils sont finalement sortis à une station et au même moment, elle a perdu la connexion Bluetooth de son téléphone. Bonjour le vol, bye le cellulaire!

C'est sans compter le nombre de fois où un mec s’est masturbé en face de moi dans un autobus ou dans un wagon (cela m’est arrivé à trois reprises et je me suis sentie violée psychologiquement) ou encore, lorsque je me suis fait insulter gratuitement par des personnes intoxiquées. Il y a entre autres toutes les fois où j’ai été témoin de conflits, de bousculades et d’engueulades entre deux arrêts d'autobus ou stations de métro.

Et que dire également des neuf stations de métro qui ont besoin d’une cure de jeunesse en toute urgence? Comme le soutenait Amélie Régis, conseillère corporative de la STM dans un article de Narcity Québec :« le métro reste actuellement sécuritaire, mais sa performance est déjà dégradée en raison du vieillissement de ses actifs. Des investissements massifs sont nécessaires à court et moyen termes pour en préserver la performance et la fiabilité ».

À mon avis, ces allégations n’ont rien de rassurant.

Vous trouvez ça normal que la sécurité est instable, que la qualité du service se détériore, mais que, les prix eux, ne cessent d'augmenter?

L’achalandage accrue et les pannes à l’heure de pointe

En outre, prendre le métro ou l’autobus en pleine heure de pointe est pour moi un véritable test de patience. L’achalandage a augmenté de plus de 20 % l'an dernier, alors que 288 millions de déplacements ont été effectués à travers le réseau en 2023, selon le dernier rapport d'activité de la STM.

Les statistiques prouvent qu’un grand nombre de Montréalais empruntent les transports en commun. Toutefois, les ressources de la STM ne suivent pas : il n’y a pas assez d’autobus pour certaines lignes et le métro ne passe pas régulièrement à certaines heures, comme le rapporte le Journal de Montréal concernant la réforme des transports en commun à l’Île-des-Sœurs. Les autobus et les wagons sont parfois tellement bondés qu’on se plaint de ne pas pouvoir respirer...

Quant aux pannes ou interruptions de services, la STM dévoile des chiffres encore inquiétants toujours dans ce rapport: "On remarque aussi une augmentation de 22 % du nombre de plaintes en lien avec les interruptions de service du métro en 2023" peut-on lire sur leur site web.

C’est fini de voir la vie en rose avec la fameuse ligne rose

Rappelons que le premier ministre Legault a récemment insulté les maires de Québec et de Lévis en les traitant de « quêteux » après une rencontre avec le maire Marchand de la capitale nationale. Et début mai, il y a eu les propos maladroits et controversés de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault. Elle a notamment dit ceci : « Gérer le transport collectif et les sociétés de transport, ce n’est pas une mission de l’État ».

Dans ce contexte, où le financement est un enjeu encore très problématique, je crois que nous pouvons définitivement faire une croix sur le rêve de la vraie mobilité urbaine. Celui même que nous avait vendu la mairesse Valérie Plante, lors de ses premières élections.

Je parle du fameux projet d’une ligne rose en 2017. Vous vous en souvenez? Sachez que c'est quasi-mort, le gouvernement ayant suspendu toute consultation sur le tronçon Sud-Ouest. De plus, le réseau de métro actuel accuse d'un méga déficit conjoncturel, chiffré à 284 M$ selon l'Autorité régionale de transport métropolitaine (ARTM).

Avec tout ça, la mairesse semble bien avoir retiré ses lunettes roses et mis son énergie sur les pistes cyclables, devenues sa nouvelle priorité.

Et personnellement, d'ici à ce que le réseau soit réellement efficace et sécuritaire en tout point, je vais continuer à me déplacer avec ma Mini.

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    • Anne-Lovely Etienne est une touche-à-tout : animatrice, scénariste et chroniqueuse à la télé, à la radio et à l’écrit, les communications sont sa première passion. D’abord connue comme journaliste au culturel et art de vivre depuis huit ans au sein des journaux Quebecor, Anne-Lovely a ajouté́, en 2020, une nouvelle corde à son arc en devenant également chroniqueuse d’opinion. Ayant été touchée comme plusieurs par le mouvement mondial du Black Lives Matter, du manque de diversité dans les médias d’ici et de la question du racisme systémique au Québec, Anne-Lovely porte désormais sa voix sur différents sujets de société́ sur diverses plateformes médiatiques. Très active sur les réseaux sociaux, Anne-Lovely endosse également d’autres enjeux portant sur le féminisme, l’immigration, la place des femmes BIPOC en société́, la diversité́ sexuelle et corporelle et plusieurs sujets qui lui tiennent à cœur, pour non seulement éduquer son auditoire web, mais aussi pour porter à réflexion et ouvrir les discussions.À sa manière, elle s’enregistre comme un souffle nouveau dans l’univers de l’opinion, désirant montrer une perspective nouvelle sur la réalité́ des communautés racisées, des inégalités sociales et de la place que prend le féminisme intersectionnel. En 2023, Anne-Lovely a remporté le prix de chroniqueuse d’opinion de l’année au Gala Dynastie, un gala qui récompense les personnalités de la communauté́ noire du Québec par leur dévotion et leur travail. Puis, en mai 2023, Anne-Lovely remporte la mention d’honneur du meilleur Reportage à caractère local 2022 du Concours Canadien de Journalisme, à la suite de la
      publication d’un reportage mettant en lumière le racisme que subissent des travailleuses de la santé à Montréal-Nord. 

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