Violence conjugale: Les autorités s'inquiètent des conséquences du déconfinement au Québec

La mort d'une jeune femme ruée de coups à LaSalle, le 23 mars, est devenue le septième féminicide au Québec en sept semaines. Les cas de violence conjugale sont en hausse dans la province et les autorités ont tenu à passer un message clair à ce sujet alors qu'on craint que le déconfinement exacerbe encore plus la situation.
« On craint ce que le déconfinement va faire, parce qu'on sait qu'une perte de contrôle de l'homme violent va peut-être faire en sorte que ça va dégénérer », a expliqué Isabelle Charest, ministre responsable de la Condition féminine, lors du point de presse du 24 mars, accompagnée de la vice-première ministre Geneviève Guilbault.
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Les conséquences de la situation actuelle
Cette année, « il y a environ 45 % d’accusations en plus qui sont portées en matière de violences conjugales pour environ 12 % de signalements de plus auprès des quarts de police », a expliqué Mme Guilbault.
La ministre Charest a de son côté analysé cette augmentation : « Quand on dit que le phénomène est exacerbé, c'est que la violence est plus grave. Ce qu'on voit présentement, c'est des cas qui arrivaient par le passé, mais que là les conséquences sont plus graves, les actes sont plus violents. »
Notons que de septembre à décembre 2020, une période correspondant au deuxième confinement, la ligne d'assistance téléphonique pour les femmes victimes de violences avait connu une hausse de 60 %.
Le couvre-feu ne doit pas empêcher les femmes de partir d'un foyer violent
Mobilisons-nous pour un Québec qui dit non à la violence. N’hésitez pas à aller chercher de l’aide. Tout le monde a… https://t.co/H5fspaVOrA— Isabelle Charest (@Isabelle Charest) 1616603558.0
La ministre Guilbault a rappelé aux femmes que « le contexte de la pandémie [...] ne doit jamais empêcher de demander de l’aide et de quitter un foyer ou un milieu qui est à risque ».
Elle a aussi indiqué qu'une femme fuyant un foyer familial violent avec ses enfants pendant le couvre-feu ne sera pas inquiétée par la police.
Les services d'aide aux victimes sont toujours fonctionnels.
Un message pour les hommes
Mme Guilbault a aussi encouragé les hommes à continuer à demander de l'aide aux organismes dédiés.
« Il faut se rappeler qu’à chaque fois qu’un homme violent demande de l’aide c’est un drame qui est potentiellement évité », a-t-elle expliqué.
La vice-première ministre a aussi assuré que jamais le Québec ne tolérerait ce genre de comportements.
« C'est important que les gens comprennent que cette violence-là n'est pas impunie [...] Un homme violent ne peut pas vivre tranquillement au Québec sans être inquiété par le système judiciaire. »
On rappelle à toute personne victime de violence ou connaissant une personne en détresse que plusieurs ressources existent, comme SOS violence conjugale (1 800 363-9010).
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